Parce que la musique est aussi un produit recyclable, Jack Weinman, alias Electrosound pour les aficionados du bootleg, la réinvente au fil de ses créations. Lui-même se qualifie humblement de "sous-traitant d'artistes". Une vérité qui en cache une autre. En effet, dans le bootleg, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Voilà, au passage, un bel hommage à Lavoisier. Mais pour appliquer concrètement la loi de la conservation de la matière... musicale, il faut une bonne dose de culture, de technicité aussi, sans oublier " une belle paire d'oreilles ". Un savoureux mélange qui, au final, rend ces mix et remix "surprenants", à l'instar d'une Britney Spears s'égosillant sur Nirvana.
Mais le bootleg, c'est quoi au juste ? Né sur Internet, ce mouvement, devenu aujourd'hui un genre à part entière, tend à se développer à travers le monde et consiste à produire une chanson mutante résultant du mélange de deux morceaux.