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European Resistance - 01/05/2010 - Sobkow en Pologne - Photos et vidéos

Festival européen underground de musique électronique (Teknival)

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Mi avril je reçois un email. Des amis musiciens (DJ et livers) vont participer à un festival de musique électronique (teknival) en Pologne. Il y aura d’autres groupes (sound systems) venant de toute l’Europe. Je décide de les rejoindre, je vous raconte ici nos aventures...



Si les mots et expressions "teknival", "free-party", "sound-system", "livers" vous sont étrangers, je vous conseille de lire les articles Wikipédia suivants :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spiral_Tribe et http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_party


1. Le voyage aller et l’arrivée
2. Les sound-systems présents
3. Un mot sur l’Europe
4. La nature et le village de Sobkow
5. Le voyage retour – visite de Krakow
6. Conclusion

1. Le voyage aller et l’arrivée

Je prends la route vendredi matin. En France le temps est pluvieux, j’espère qu’il sera plus clément pour le teknival. L’autoroute me conduit en Allemagne, que je traverse de part en part, puis en Pologne, dont je traverse plus de la moitié.



La route est longue et monotone, c’est promis, pour le retour, je prendrais le temps de vraiment m’arrêter pour visiter un peut les environs.

Tordons le coup à une idées reçue, comme quoi en France tout serai trop cher. D’accord en France il y a les péages, pour 150km j’en ai eu pour 10 euros. Mais la légende des autoroutes Allemandes gratuites et sans limitation de vitesse doit être revue. Les zones à vitesse libre sont rares ; la vitesse est souvent limitée à 100 ou 120 Km/h. D’autre part il y a de nombreuses zones en travaux, limitées à 80 ou 60 Km/h.

Ensuite en Allemagne le carburant est aussi cher voir un peu plus cher qu’en France. Dans la station service Allemande où je me suis arrêté les WC étaient payants.



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Arrivé à la frontière je change quelques euros contre la monnaie Polonaise, les Polski.



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Il faut environ 4 Polski pour faire un euro. Dans les traités européens, il est prévu que la Pologne ainsi que tous les nouveaux états membres passent dans le futur à l’euro.

En Pologne les carburants sont au même prix d’en France. La TVA est de 22%. Les autoroutes sont gratuites sauf une petite section avant Krakow à 4 euros.



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Lors de la traversés de la Pologne, pour vraiment profiter du dépaysement, j’ai allumé l’autoradio et recherché des stations FM locales. C’était assez étonnant ; j’ai eu droit aux traditionnels blocks busters made in USA mais aussi à des chansons de Mylène Farmer, Charles Aznavour et à une émission de deux heures animée par Bob Sinclar !

Voilà pour le "dépaysement" des oreilles. Pour les yeux ce n’est pas mieux, les autoroutes Polonaises sont jalonnées de publicités pour les Castorama, Leroy Merlin, Carrefour et Auchan implantés là-bas.

En Pologne il n’y a pas de décalage horaire, alors que ce pays est à plus de 1500km à l’est de Paris. Conséquence : le jour se lève à 4h30 du matin.

C’est à cette heure là que je quitte l’autoroute pour la route nationale qui va me conduire à destination ; j’en profite pour faire quelques photos :



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Avec la lumière du jour, je peux alors apprécier la nature et le style architectural des villages traversés.

Enfin, comme en France, les radars automatiques jalonnent le trajet, et leur présence est signalée par un petit panneau :



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2. Les sound-systems

Après un trajet de 18h30, j’arrive enfin au teknival. Le terrain qui nous a été prêté est en fait les ruines de l’ancien village de Sobkow. Sobkow est à 100km environ au nord de Krakow.

16 sound-systems participent au teknival ; plusieurs d’entres eux se sont regroupés – cela permet de transporter moins de matériel et d’assurer le spectacle en continu pendant toute la durée du teknival. Il y a au total 7 "murs" (scènes)

Voici la liste des murs, par ordre d’emplacement, avec les sound-systems présents. A côté de chaque nom de sound-system figure sa nationalité entre parenthèses, et leur page Internet. Pour chaque mur il y a un lien vers une liste de photos et une liste de vidéos :



Mur n°1 :

Protoss (CZ) - www.protoss.cz
Destro (PL) -
www.myspace.com/patologiarec
Badtekk (CZ) -
www.myspace.com/badtekk

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Mur n°2 :

Mot C Nous (FR) - www.myspace.com/motc-noussound6stem

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Mur n°3 :

Kartier Waste (FR) - www.kartierwaste.fr
Royal Schml (FR) -
www.myspace.com/royalschml

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Mur n°4 :

Desystematik (DE) - www.myspace.com/desystematiksoundlab
Akedia (DE) -
www.myspace.com/tekkstockakediasoundsystem

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Mur n°5 :

Consiliabule (FR) - (contactez-moi si vous connaissez leur site)

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Mur n°6 :

Oblyk Dfroké (FR) - oblykdfroke.kanak.fr
LSG (FR) -
www.myspace.com/peuchlsg
FLF (FR) -
www.myspace.com/flftribe
Amonyte (FR) -
www.myspace.com/amonytekoncept
DJvrés (FR) -
www.myspace.com/labandedjvre
Carnival (FR) -
www.carnival6tem.org
Tekatak (FR) - (
contactez-moi si vous connaissez leur site)

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Mur n°7 :

Kierewiet (NL) - www.myspace.com/kierewiet
TAP (NL) -
www.myspace.com/tapsoundsystem

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Parmi les spectateurs, il y avait également d’autres nationalités : Belges, Suisses, Irlandais, ...

Ce teknival fut l’occasion de faire quelques retrouvailles avec des Tchèques qui avaient participer à celui de l’an dernier à Klokocov.

Les Français étaient très nombreux, que ce soit au niveau des sound-systems ou des spectateurs. Notre réputation de fêtards n’est pas usurpée !

Remarque : Les Consiliabule ont rencontré quelques problèmes de matériel ; par esprit de solidarité, les Mot C Nous les ont accueillis pour qu’ils puissent continuer à jouer. Etant arrivé Samedi matin, je n’ai pu prendre des photos et des vidéos qu’à ce moment là.

Du point de vue musical c’était assez varié et les amateurs de musique électronique ont étés comblés : mix et live hardcore, tribe, drum’n’bass et même minimale.

L’ambiance était très bonne ; les spectateurs et les artistes ont pris soin de venir voir ce que faisaient tous les sound-systems. Malgré la barrière de la langue, les échanges furent nombreux et chaleureux, quelques notions d’anglais et de la motivation suffisent. Sur les photos vous pouvez voir des membres d’un sound-system porter les tee-shirts avec le logo des sound-systems voisins.

Le ciel était souvent menaçant mais il n’a presque pas plus. Les températures étaient douces, comprises entre 8 et 20°C. Finalement la météo a été assez agréable. Nous avons même eux droit à quelques beaux couchés de soleil



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Un autre point très remarquable que je tiens à souligner : les habitants et les autorités des villages avoisinants nous ont très bien accueillis. Deux véhicules de police se sont relayés pour assurer une présence sur la route donnant accès au festival. Contrairement à ce qui se passe d’habitude, il n’y a pas eu de contrôle systématique d’identité ni de fouille. Plusieurs habitants sont venus nous voir en famille, et certains ont même apportés des boissons locales pour nous les faire goûter. Aucun débordement n’a été à signaler, et à la fin du teknival tous les déchets ont étés triés et ramassés.



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3. Un mot sur l’Europe

Les longs trajets à travers l’Allemagne et la Pologne ne se sont pas faits sans susciter une certaine émotion. Au fil des kilomètres des noms de villes chargées d’histoire ont défilés sur les panneaux indicateurs : Berlin, Nurnberg, Praha, Warszawa.
Il y a à peine 65 ans, les grands-parents de tous les participants au teknival s’entretuaient dans une des pires guerres qu’ai connue l’humanité, dont nous allons célébrer l’armistice dans quelques jours.
Beaucoup plus récemment, le mur de Berlin déchirait l’Europe en deux. Ce voyage que nous avons fait en remarquant à peine les frontières aurait nécessité un miracle il y a 20 ans. Les participants du teknival qui ont 30 ans ou plus ont des souvenirs d’enfance de cette époque.
Les jeunes d’aujourd’hui – c'est-à-dire nous – ne sont pas fondamentalement différents de ceux de 1980 ou de 1940. Nous n’avons aucune envie de nous haïr les uns les autres, encore moins de nous battre, eux non plus. Nous avons envie de vivre, et le plus joyeusement possible ; eux aussi.
La vérité est là : un peuple n’est et n’a jamais été l’ennemi d’un autre peuple. Ce sont les dirigeants qui poussent les peuples à s’entretuer. Ce point essentiel à tendance à être oublié ; d’ailleurs le milieu scolaire et les politiques ont mis du temps à arrêter de parler "des allemands" comme nos ennemis.

Après quelques jours passés en compagnie de quelques centaines de personnes de plus de dix nationalités différentes, une autre chose apparaît. La barrière de la langue et les différences culturelles ne nous ont pas empêché de nous réunir autour d’une envie et d’un but commun.
Cet exemple de coopération qui s’est déroulée facilement et sans nécessiter une grande organisation tranche avec ce que nous entendons dans la vie quotidienne à propos de mondialisation.
En France tout le monde se souvient encore du "plombier Polonais". Nous vivrions dans un monde où les peuples seraient en concurrence les uns avec les autres. Ce n’est pas la guerre, mais le principe est le même.
La aussi, les peuples n’ont aucune envie de livrer dans une concurrence fratricide dans le seul but de tout niveler par le bas. Les politiques sont aux commandes et se moquent bien de nous. Ils votent tous, main dans la main, des réformes antisociales au niveau européens pour les combattre ensuite au niveau national, un combat perdu d’avance bien sûr.
Il se produit la même chose à moindre échelle : les députés votent des coupes budgétaires au niveau national, mais quand un hôpital ou une école de leur circonscription ferme, ils sont au premier rang des manifestations.

Tout ceci serait sans espoir ? Bien sûr que non !

Il faut comprendre que toutes les sociétés sont basées sur l’équilibre entre pouvoir et contre-pouvoir. Hors ces dernières années, le pouvoir s’est internationalisé (construction européenne et plus généralement mondialisation), mais les contre-pouvoirs sont restés nationaux.
Toutes les entreprises sont des multinationales mais aucun syndicat ne dépasse les frontières d’un pays. Les grandes décisions politiques se prennent à Bruxelles ou à l’ONU, mais aucun partit politique ne dépasse les frontières d’un pays.

Toutes les initiatives locales, aussi bonnes soit-elles, ne sont que des étincelles de vie vouées à s’éteindre. Elles sont certes des expériences enrichissantes, parfois avec un charme romantique, mais vouées à échouer.

Pour notre avenir, nous devons créer, autour de buts communs, des contre-pouvoirs mondiaux, ou au minimum européens. Certes, il y aura toujours des différences entre les pays mais dégager quelques buts commun, sans forcément être d’accord sur le reste, est à notre portée. Internet est là pour nous aider : une pétition peut atteindre facilement plusieurs pays, il est possible de proposer une manifestation avec un slogan commun, ...

4. La nature et le village de Sobkow

J’ai profité d’un après-midi pour visiter les environs.

Le teknival a pris place en plein milieu de la nature, entre les champs et la forêt :



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A cette distance, le son mélangé des différents sound-systems, mêlé aux chants d’oiseaux, donne un résultat plutôt inattendu ; j’ai pris une vidéo accessibles en
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Lors de ma promenade j’ai trouvé un CD abandonné :




Je l’ai écouté lors du retour. Bien qu’assez abîmé, les 8 premières pistes étaient lisibles. Il contenait des standards américains mais aussi quelques chansons hip hop et electro Polonaises pas mal du tout. Ces chansons ne seront probablement jamais écoutées en France. La politique culturelle des maisons de disque fait qu’une très faible minorité de la production musicale et multi rediffusée jusqu’à saturation, tandis que tout le reste tombe dans l’oubli. Navrant.

J’ai pris quelques clichés des ruines :



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Voici ensuite quelques vues de la campagne alentour et de la carrière toute proche :



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Puis je me suis enfoncé dans la forêt :



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Dans le cœur de la forêt, à quelques centaines de mètres du teknival, les nombreux chants d’oiseaux couvrent complètement le son des sound-systems :



Cliquez avec le bouton droit sur l'image ci-dessus et choisissez "enregistrer la cible du lien sous..." pour télécharger la vidéo.


La forêt est riche et dense. En son milieu coule une source qui alimente un petit étang. Après avoir traversé la forêt je suis tombé sur le village de Sobkow. Je m’attendais à trouver des maisons en bois avec des toitures pointues ; mais une grande partie des habitations sont en béton ou en brique, avec des toitures à faible pente, recouverte de tôle ou de fibrociment.



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Le village de Sobkow a une église plutôt belle, assez typique de la région. Lors de mon arrivée une cérémonie de mariage venait de se terminer. Après le départ des familles, j’ai pu visiter l’intérieur de l’église :



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Comme nous le verrons par la suite, les églises sont toujours entourées d’un petit parc.

Juste au moment où je décide de retourner au festival, je tombe sur des Polonais en voiture qui me demande le chemin. Ils me prennent dans leur voiture, ça ne pouvait pas mieux tomber !

5. Le voyage retour – visite de Krakow

Après 4 jours de fête, le temps est venu de rentrer. Comme promis je décide de m’arrêter pour visiter la région.

La première chose qui frappe est la présence de nombreux monuments religieux et surtout le fait qu’ils soient richement décorés et illuminés, témoins d’une ferveur religieuse intense.



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En plus des fleurs et des rubans, les Polonais placent des lanternes devant les croix, statues, et tombes :



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Je m’arrête ensuite dans la petite ville de Jedrjejow. Son église est dans le même style mais différente :



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Je continue ma route. La prochaine étape est une autre église, perdue au bord de la route nationale 7, juste avant le village d’Antolka :



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Au bout de la nationale, j’arrive à Krakow. Je fais un détour par le centre ville, et trouve une place à côté d’un espace vert bordant une université :



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Le style de la ville me fait penser à Praha, mais avec plus de verdure et moins de publicité. Krakow comporte de nombreux bâtiments à l’architecture très soignée :



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Je ne manque pas de photographier aussi les autres éléments plus "modernes" du décor, comme les vélos en libre service ou les panneaux LCD géant :



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Après cette balade en ville, je reprends la route. Avant de rejoindre l’autoroute 4, un monument perdu dans la forêt attire mon attention :



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Quelques kilomètres plus loin, je tombe sur une imposante bâtisse en brique rouge. Sa réalisation est très soignée ce qui est plutôt inhabituel avec ce matériau :



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La journée se termine avec le soleil couchant. Je passe la nuit dans une aire de repos avant de rentrer.



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6. Conclusion

Je retiens de ce petit voyage un bilan très positif ; ce teknival est un retour aux sources salvateur et exaltant, loin des stéréotypes, et voyages organisés, plus proche du monde réel.

Pendant 4 jours, dans un esprit d’autogestion – pas de vigiles, pas d’organisation, pas de sponsors, pas de tickets d’entrée – aux antipodes du climat de suspicion généralisée – nous avons réussi à passer un agréable moment.
Malgré la barrière de la langue, et le fait qu’une grande partie des gens ne se connaissaient pas avant d’arriver, le teknival fut riche de rencontres et tous les soucis du quotidien ont étés résolut dans un esprit fraternel.

Quel contraste avec la très mauvaise image du mouvement techno – et en particulier des free-party – dans le grand public. Une montagne d’idées reçues que je combats d’autant plus vivement que l’écrasante majorité de nos détracteurs n’a jamais mis les pieds en teknival.

Cela m’attriste d’autant plus que cette mauvaise image des free-party existe jusqu’au sein du mouvement techno lui-même. Bien qu’originaire du milieu des frees – teufeur un jour teufeur toujours ! – je suis allé fréquenter, sans regrets, le milieu des bars et night clubs. J’y ai gagné pas mal de nouveaux amis et nombre de découvertes artistiques. L’opposition teufeur/clubbeurs est fratricide, il ne faudrait pas s’opposer mais se soutenir. J’invite ceux que je croise dans les nuits Bisontines à venir en free et vice versa. Tout le monde sera gagnant.

Le milieu des free-party a beaucoup moins de choses à se reprocher qu’on le prétend, et il pourrai même avoir des leçons à donner.

Ainsi, en France, je vois fréquemment des festivals revendiquant une appartenance au milieu "underground", à la "nouvelle scène" et s’affichant comme "une alternative face à l’impérialisme de la culture dominante". En pratique on se retrouve avec :
- des droits d’entrée excessifs
- une profusion de sponsors et de publicité
- des vigiles en surnombre, ce qui n’empêche pas les débordements
- des stands dans tous les coins avec des vacheries "made in china" à vendre
- des artistes qui parlent de "partage" et "d’altermondialisme" mais à qui il faut dérouler le tapis rouge, qui sont inaccessibles, et qui demande pour 2h de concert plus que ce que gagne un ouvrier pendant un mois
- une ambiance consumériste et des spectateurs qui se comportent (logiquement) comme des consommateurs

Rien à voir avec une free-party, organisée et installée par les artistes eux-mêmes, d’abord motivés par le plaisir d’être là.

Je souhaite terminer par une note positive, les choses avancent doucement. Résidant en Franche-Comté j’ai la chance d’avoir rencontré l’association
Le Citron Vert et de participer à quelques unes de ses activités. Originaire du milieu des free, cette association arrive à organiser des soirées en clubs ou dans les bars, ainsi que des manifestation en partenariat avec les autorités responsables de la culture.

La Franche Comté est un territoire fertile qui a vu naître de nombreuses associations culturelles indépendantes dans tous les styles (
Spécimen Urbain, Uppertone, Lunartmouth, ...). Et malgré les difficultés, les sound-systems sont toujours là et même de plus en plus nombreux.

C’est ce genre d’initiatives qui fait vivre la culture, et pas les "majors" qui au contraire la font dépérir. Je souhaite à toutes ces associations qu’elles se développent, sans perdre l’état d’esprit de leurs origines.


www.remylucas.fr 1999-2010